Il fait gris dehors, tu as envie de tout, rester dans ton lit, écouter un épisode de New Girl, manger dix grilled cheese. TOUT sauf d’aller travailler.
Le trajet d’autobus te donne la nausée. Puis, soudainement, tu lèves les yeux au ciel mais c’est elle que tu vois.
Elle est là, juste comme ça.
Innocente, comme si on l’avait déposée pour toi.
Elle te fait la cour en silence et probablement sans le savoir, d’ailleurs.
Ses cheveux bruns, sa toque, ses grands cils comme des orages.
Tu la connais pas mais elle brille fort.
Ses bottes de pluie rouges d’enfant de quatre ans.
Elle fait dandiner sa petite jambe avec sa botte qui titille ta pupille.
Ses leggings à motifs pis son manteau de matelot te conquièrent.
Tu l’observes pis tu te «neilles» dans ses yeux bleus.
Tu t’imagines un tas d’affaires.
Ton cœur s’emballe.
Tu te rappelles que tu as un cœur, qu’il est en vie et qu’il pourra peut-être servir un jour.
Dieu merci. Ça faisait longtemps que tu les avais pas sentis.
«Les feux de Bengale dans le creux de ton ventre.»
Tu détournes les yeux une seconde, elle s’est levée.
C’était son arrêt.
Le miracle vient de sacrer le camp.
Méduse vient de transformer ton cœur en pierre.
Tu sors de l’autobus, il fait chaud. Le soleil fait des push-up sur la tête des gens.
La prose te va bien! Bonne continuation!